Numéro 2023_43

Risque cardiaque augmenté : faites-vous vacciner contre la grippe !

Les chercheurs sont unanimes : la grippe double le risque de faire un infarctus du myocarde et d’en mourir.

Que signifie « double le risque » ?
- Si votre cœur et vos poumons sont en bon état, vous n’avez qu’un tout petit risque cardiaque ; additionné au risque d’une grippe, cela reste un très faible risque d’accident cardiaque.
- Si vos bronches et vos poumons sont victimes du tabac ou de l’asthme, si vos artères sont enraidies ou obstruées par de l’athérosclérose, une hypertension artérielle, un excès de cholestérol ou du diabète, alors votre risque est augmenté et si la grippe s’y rajoute, vous courez un risque très sérieux.

Pourquoi tout spécialement la grippe ?
L’infection par virus grippal cumule les sources de problèmes : elle réduit la capacité respiratoire, infecte les muscles (notamment le cœur) et provoque un stress très important. Moins d’oxygène, moins de puissance musculaire et un gros supplément d’effort à fournir : si terrain fragilisé, catastrophe assurée.


Sources : Open Rome, Société Française de Microbiologie (SFM) et groupe de travail européen RAISE.

Infarctus

Terme médical utilisé chaque fois que des cellules de notre corps sont détruites par manque d’oxygène.
Les infarctus les plus fréquents touchent le muscle cardiaque (« infarctus du myocarde ») et le cerveau (« infarctus cérébral »).
Synonymes : attaque cardiaque, attaque cérébrale.

Les cellules de notre corps se renouvellent en permanence mais, quand une zone étendue est détruite brutalement, il leur est très difficile de se reconstituer et ce manque génère un déficit important : insuffisance cardiaque ou interruption des battements du cœur, hémiplégie, troubles de la pensée ou du langage, etc.
Quand ils ne sont pas immédiatement compensés, il n’est pas rare que ces déficits brutaux aboutissent au décès.

L’oxygénation du cœur est assurée par de toutes petites artères disposées en couronne à la surface du muscle cardiaque, d’où leur nom : « artères coronaires ».
Quand elles sont rétrécies par l’athérosclérose, elles ne parviennent plus à augmenter le débit sanguin qui apporte l’oxygène dont le muscle cardiaque a besoin. Le cœur n’est alors plus capable de fournir le supplément d’effort exigé par un stress ou une infection comme la grippe.

L’oxygénation du cerveau repose sur un réseau de petites artères qui peuvent se boucher brutalement en cas d’athérosclérose touchant les artères du cou.

Source : Open Rome

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