Numéro 2023_47

L’Institut Pasteur alerte sur le risque de méningite.

Le laboratoire de recherche consacré aux méningocoques au sein de l’Institut Pasteur vient de donner l’alerte par communiqué de presse le 14 novembre dernier : le nombre de cas de méningites en France est en hausse régulière depuis plusieurs mois et va progresser si on ne le freine pas par une campagne de vaccination.

Ce rebond est facile à expliquer :
- Les « mesures barrières » mises en place pendant la pandémie de Covid 19 ont freiné considérablement la diffusion des méningocoques. En levant ces barrières, on a redonné aux « méningos » la liberté de se propager.
- Les virus de la grippe sont les alliés des méningocoques. Les épidémies de grippe accroissent le risque de méningite. Une épidémie grippale cet hiver amplifiera le rebond en cours.
- Les grands rassemblements humains facilitent également la diffusion des méningocoques. Les prochains JO peuvent être l’occasion d’une flambée épidémique de méningites.

Pour en savoir plus :
- https://www.pasteur.fr/fr/espace-presse/documents-presse/important-rebond-post-covid-meningite-meningocoques
- association Petit Ange-Ensemble Contre La Méningite, https://www.associationpetitange.com
- Vaccination et lien social, https://vls.direct
- Taha S et al Journal of Infection and Public Health, https://doi.org/10.1016/j.jiph.2023.10.001

Méningo

Surnom du méningocoque, bactérie pouvant infecter le cerveau (nom savant : Neisseria meningitidis) et qui n’existe que chez les humains.

Elle se développe dans la muqueuse du nez, provoque un rhume et se transmet d’un humain infecté à un autre.
Sans qu’on sache exactement pourquoi - 1 fois sur 400 environ - le méningocoque passe du nez aux membranes qui enveloppent le cerveau, les méninges.

Cette infection, la méningite, est souvent un drame : elle peut être mortelle ou laisser des séquelles très invalidantes.
Le méningocoque est habituellement présent chez 5% à 10% de la population mais, dans des périodes particulières au sein de collectivités favorisant la transmission d’un enrhumé à un autre, cette proportion peut atteindre 75%, augmentant considérablement le risque de méningite.

La fréquence des méningites à méningocoque est très variable. Elle alterne des périodes de creux et de rebonds. La hausse du nombre des cas coïncide souvent avec les épidémies de grippe et les grands rassemblements humains.
La vaccination est la meilleure protection disponible.


Source : Open Rome

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