Numéro 2024_06

Griffures de chat : que faire ?

Les chats griffent pour se défendre quand ils ont peur.

Dans un tiers à la moitié des cas, les blessés sont des enfants, particulièrement exposés aux griffures de la face et du cou. Pour les adultes ce serait plutôt celles des membres, surtout des mains.
Apprendre à approcher un animal sans lui faire peur et sans l’agresser constitue la meilleure des préventions.

Les blessures occasionnées par des griffures de chat s’infectent dans 15% à 50% des cas.
L’infection se manifeste en général au cours des 48 premières heures, par des signes localisés à proximité des plaies : rougeur, chaleur, douleur, gonflement, enraidissement. Dans ce cas, un avis médical est indispensable. Le traitement consistera en une désinfection énergique, et parfois l’usage d’antibiotiques.

Mais les griffures de chat peuvent aussi provoquer, plusieurs semaines après la blessure, une infection bénigne associant de la fièvre et des ganglions. Baptisée « lymphoréticulose bénigne d’inoculation » et surnommée « maladie des griffes du chat », cette infection expose surtout au risque d’être confondue à tort avec des maladies graves (leucémie, septicémie, etc.)

Pensez à parler aussi de vos animaux domestiques à votre médecin.

Sources : Open Rome et Infections liées aux morsures de chien et de chat en bref. La Revue Prescrire, octobre 2013, pages 769-770

Preuve

Depuis les années soixante, les médecins ont acquis le réflexe de chercher les preuves de ce qu’ils supposent et de ce qui fonde leurs décisions.

Dans le cas d’un vaccin ou de tout autre traitement, la meilleure preuve possible est un « essai clinique comparatif » : on compare l’évolution de la santé d’un groupe de personnes recevant le vaccin ou le traitement à celle d’un autre groupe ne le recevant pas.

Dans certains cas, il est difficile d’organiser ce type d’essai. Par exemple, pour prouver que la vaccination des personnes âgées contre la grippe réduit leur mortalité, il faudrait pouvoir faire un essai clinique comparant la mortalité des personnes âgées vaccinées et celle d’autres non vaccinées.

Avant la généralisation de la vaccination antigrippale des personnes de 65 ans et plus, la grippe provoquait plusieurs milliers de décès par an. Mais actuellement, plus de deux tiers d’entre elles sont vaccinées : les cas de grippe après 65 ans se sont raréfiés et leur nombre est maintenant devenu trop faible pour qu’un essai clinique comparatif puisse être organisé. On doit se contenter d’un preuve moins « forte » : ceux qui meurent sont en très grande majorité non vaccinés.

Source : Open Rome

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