Moucher vert n’est pas jouer… avec les antibiotiques !
Quand on a un rhume, on se mouche beaucoup. Il est de tradition d’établir un lien de gravité avec la couleur de la morve : « docteur, avant c’était clair mais maintenant je mouche vert, il me faut des antibiotiques ».
Rassurez-vous ! Moucher vert est une étape normale de l’évolution du rhume.
Au début, la muqueuse du nez élimine surtout de l’eau et peu de cellules. Quelques jours plus tard, nos défenses jouent à plein et la morve contient beaucoup de cellules immunitaires, ce qui donne cette couleur verdâtre. Cela n’a rien à voir avec du pus, c’est juste le signe que notre organisme se défend bien. Inutile donc de se fier à la couleur de la morve, de prendre peur et de se ruer vers les antibiotiques.
La France consomme jusqu’à 5 fois plus d’antibiotiques que certains pays d’Europe de l’Ouest et elle est un des pays du monde le plus touché par la résistance des bactéries aux antibiotiques.
Cette déficience nationale est causée en partie par l’angoisse des parents d’enfants infectés par des virus respiratoires. L’usage des antibiotiques n’est quasiment jamais justifié dans une telle situation. Leur mésusage sélectionne les bactéries résistantes et élimine les bactéries sensibles.
Si votre enfant ou votre petit enfant mouche, tousse ou a de la fièvre, n’hésitez pas à demander à la plateforme https://epidmeteo.fr (après avoir cliqué sur votre région) « Faut-il des antibiotiques pour mon enfant ? ». Vous verrez, il y a souvent mieux à faire que de le soigner avec des antibiotiques.
Sources : CNAM, HAS et https://epidmeteo.fr
Carte EpidMétéo de la semaine
Sang chaud
Les premières espèces animales vivant sur notre planète avaient le « sang froid », c’est-à-dire que la température de leur corps et leur niveau d’activité dépendaient étroitement de la température extérieure.
A la saison chaude, elles vivaient pleinement, se nourrissant de la flore ou de la faune, très prolifiques au printemps et en été. Par contre, à la saison froide, leur activité et leur alimentation se limitaient à un état d’hibernation et de jeûne prolongé.
Beaucoup plus tard sont apparus les animaux « à sang chaud », capables de maintenir constante la température de leur corps.
Quand il faisait trop chaud, ils se refroidissaient en éliminant de l’eau. Quand il faisait trop froid, ils mangeaient davantage pour emmagasiner les calories dont ils avaient besoin pour se réchauffer.
Ce mécanisme est toujours d’actualité chez les humains.
Voilà pourquoi, quand il fait froid dehors, une promenade prolongée est, pour les adultes, un excellent moyen de…maigrir !
Au moment des fêtes, la lutte contre le froid est un bon moyen de brûler une partie des calories apportées en grand nombre par les repas festifs.
Marcher dans le froid fait maigrir… à condition de ne pas trop manger au retour au coin du feu et de ne pas forcer sur le vin chaud !
Source : Open Rome