En groupe, combien de vaccinés pour être protégé ?
Quand la maladie est transmise d’un humain à l’autre, la vaccination a un double intérêt, individuel et collectif : en se vaccinant, on évite de propager la maladie, si la vaccination est impossible ou peu efficace (nouveaux-nés, petits nourrissons, immunodéprimés, personnes âgées immunosénescentes, etc.), c’est la vaccination de l’entourage qui apporte une protection.
Les bénéfices individuels de la vaccination collective dépendent de plusieurs facteurs : degré de contagiosité de la maladie, efficacité du vaccin et pourcentage de personnes vaccinées autour de la personne vulnérable. Ainsi, par exemple :
- La rougeole étant très contagieuse, un petit pourcentage de non vaccinés dans une région peut déclencher une épidémie locale chez les nourrissons, trop jeunes pour être vaccinés. Chez eux, la rougeole est particulièrement dangereuse et provoque des encéphalites et des détresses respiratoires gravissimes.
- La grippe peut provoquer des épidémies « nosocomiales » dans les services hospitaliers et les maisons de retraite (« EHPAD »). La vaccination des soignants et du personnel permet de les éviter, à condition que le pourcentage de vaccinés dépasse au moins 40%.
- La coqueluche est tellement contagieuse que toute la population doit être immunisée, soit par le vaccin, soit par la maladie elle-même.
Sources : Plans-Rubio P. The vaccination coverage required to establish herd immunity against influenza viruses reventive Medicine 55 (2012) 72–77 et entretien le 6 mai 2017 à Lyon avec le Pr Bruno Lina (Hospices civils de Lyon).
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