Grippe et pollens en fin d’hiver : antibiotiques ? Pas vraiment !
Chaque année, à la fin de l’hiver, il est fréquent que la grippe sévisse encore au moment où les pollens commencent à faire leur apparition dans l’air.
La plupart du temps les malades grippés, en plus de la toux et de la difficulté à respirer, ont de la fièvre, des courbatures et se sentent fatigués. A l’inverse, les allergiques aux pollens ne présentent que des signes respiratoires. Cependant, faire la part des choses est souvent plus délicat, surtout chez les personnes ayant un terrain asthmatique.
Quoi qu’il en soit, dans les deux cas, même si la gêne respiratoire est spectaculaire, les antibiotiques ne sont pas utiles a priori : l’allergie aux pollens n’est pas une infection et la grippe étant dûe à un virus, les antibiotiques n’auront sur elle aucun effet.
Dans certains cas, c’est seulement au bout de plusieurs jours que la question des antibiotiques se pose, si la grippe ou l’allergie aux pollens s’est compliquée d’une surinfection due à des microbes sensibles à certains antibiotiques. Dans ce cas seulement, un antibiotique pourra être utilisé. Son choix reposera alors sur l’estimation faite par le médecin du type de bactérie responsable de la surinfection.
Source : Open Rome
Carte EpidMétéo de la semaine
Chien
Meilleur ami de l’homme, sauf quand il a peur ou qu’il est affamé et errant dans les rues de mégalopoles, ou encore quand il est infecté par la rage.
Les morsures de chiens provoquent des lacérations de la peau et des organes sous-jacents : arrachements de muscles et de tendons, écrasements osseux. Les lésions peuvent être particulièrement importantes en cas de morsure de la tête et du cou, régions où les artères et les nerfs sont placés à faible profondeur.
Dans tous les cas, il ne faut pas se fier à l’allure extérieure des blessures ; mieux vaut faire examiner et désinfecter la plaie par un médecin.
Les blessures occasionnées par des morsures de chiens, s’infectent dans 2% à 30% des cas. Cela se manifeste en général au cours des 48 premières heures par des signes localisés à proximité des plaies : rougeur, chaleur, douleur, gonflement, enraidissement. Dans ce cas, un avis médical est indispensable. Le traitement consistera en une désinfection énergique et, dans certains cas, l’usage d’antibiotiques.
Enfin, la rage est très rare dans notre pays. Par contre, elle est fréquente dans d’autres pays, notamment en Afrique, en Inde et en Asie du Sud-Est. La maladie peut apparaitre jusqu’à un an après la morsure. Si, au cours d’un voyage, vous avez été mordu par un animal errant, signalez-le à votre médecin pendant qu’il est encore temps de combattre la maladie.
Source : Infections liées aux morsures de chien et de chat en bref.
La Revue Prescrire, octobre 2013, pages 769-770